Selon l’ONG canadienne SeaChoice.org, partie prenante dans l’élaboration du cahier des charges permettant d’obtenir la certification ASC, seules 20 % des fermes certifiées suivraient l’intégralité des critères exigés, sur 257 fermes passées au crible en Norvège, Chili, Australie, Irlande, Écosse, Danemark, îles Féroé et Canada. L’ONG a détecté 3 726 non-conformités, dont 790 majeures dans les 456 audits réalisés. C’est au Chili, qui produit 31 % du saumon ASC, que les infractions sont les plus nombreuses, en particulier concernant l’usage d’antibiotiques. La Norvège, à l’origine de 27 % du saumon ASC, est pointée du doigt à cause des niveaux élevés de poux dans les élevages, d’une utilisation parfois extrêmement massive d’antiparasitaires et de produits chimiques. L’ONG estime que cela fragilise la réputation de l’écolabel et trompe un consommateur qui a besoin d’être rassuré. Elle reproche qu’il y ait trop de place à des interprétations des critères. En réaction, l’ASC reconnaît que tout n’est peut-être pas parfait, qu’il va tenir compte de certaines remarques, travailler à mieux former les auditeurs, répartis un peu partout dans le monde. Mais il défend une approche où on laisse une marge de progression sur certains critères mineurs, tout en imposant une limite de temps.