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Les prévisions des scientifiques sur les captures des saumons de l’Alaska ont été publiées mi-avril. Des données qui tombent souvent juste, selon les acteurs de l’industrie. Et pour 2015, la tendance est à la hausse, notamment sur le sockeye et le pink qui, pour le dernier, ne retrouve pas son niveau de 2013. Alors, même si les premiers prix aux pêcheurs ne seront déterminés qu’en début de saison, en fonction de l’offre réelle et de la demande pressentie sur un salon comme celui de Bruxelles, les entreprises comme Icicle Seafoods, Trident Seafoods, ou encore Peter Pan Seafoods anticipent une baisse des prix. Et ce d’autant plus fortement que la faiblesse de l’euro peut leur fermer des marchés. Pour son coho surgelé bord, Mark Tupper, de Triad Fisheries, avoue avoir évoqué avec les pêcheurs qui travaillent avec lui une baisse des prix « de l’ordre de 22 % ». « Nous avons une relation de long terme avec eux, nous leur avons expliqué que la situation économique en Europe et le niveau du dollar par rapport à l’euro nous obligent à baisser les prix. Heureusement, cette année est celle où le baril de pétrole n’a jamais été aussi peu cher. Si cette baisse ne concerne que mon entreprise, je pense que le reste du secteur suivra. Au niveau des consommateurs, la concurrence existe entre tous les saumons. Ils abondent et certains stocks de l’an passé ne seraient pas encore écoulés. » Résultat : pour ne pas se fermer de marchés, les acteurs du saumon d’Alaska, sortis du programme MSC en 2012, ont décidé d’y revenir, sans abandonner pour autant le RFM, qui mettait plus en avant la marque Alaska. « Les distributeurs européens et japonais en sont friands. Il faut l’accepter », conclut Mark Tupper.
C.A
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