« L’objectif : être opérationnel pour la campagne de 2017 », indique Laurent Dulau, directeur général de Sturgeon. Le premier producteur français de caviar, avec 12 tonnes en 2015, a décidé de s’agrandir.
Pour accompagner la croissance de son cheptel d’esturgeons, réparti dans sept fermes en Aquitaine et en Poitou-Charentes, l’entreprise va investir 2 millions d’euros dans la construction d’un nouvel atelier dédié à la transformation du caviar à partir de deux espèces : baeri et osciètre. Avec ce nouveau bâtiment, situé à Saint-Genis-de-Saintonge, en Charente-Maritime, Sturgeon prépare l’avenir.
« Nous allons presque tripler la surface de production », précise Laurent Dulau. Là ne résidera pas la seule nouveauté. Le bâtiment sera HQE (haute qualité environnementale) avec la volonté, par ailleurs, d’être certifié Iso 22000. Une norme internationale dont la délivrance va de pair avec la mise en place d’un système de management de la sécurité des denrées alimentaires.
« On anticipe un sujet qui devient de plus en plus prégnant », poursuit le directeur général de Sturgeon. En plus de l’atelier de transformation, le site comprendra le bassin de rinçage pour les esturgeons. Ce regroupement des deux activités, aujourd’hui installée pour l’une à Saint-Genis-de-Saintonge et pour l’autre sur la commune du Douhet, va se traduire par 30 000 kilomètres de moins chaque année en trajets pour l’entreprise.
De quoi améliorer l’impact carbone et poursuivre la politique de développement durable menée depuis près de 20 ans par Sturgeon. L’entreprise s’apprête, par ailleurs, « à ouvrir un bureau aux États-Unis », indique Laurent Dulau. Soit le deuxième marché au monde pour la consommation de caviar après la Russie.
Loïc FABRÈGUES