Tourteau vivant ❘ La Chine bloque les lots chargés en cadmium

Le 11/10/2016 à 12:07 par La Rédaction

Une querelle sur les méthodes d’analyse des taux de cadmium dans les tourteaux vivants exportés en Chine est à l’origine de blocages aux frontières, suite aux mesures de précaution prises par les autorités chinoises. La réglementation européenne fixe une limite de cadmium à 0,5 mg/kg dans la seule chair blanche. Les Chinois analysent, eux, à la fois la chair blanche et la chair brune, les deux parties étant consommées dans leur pays. Comme le cadmium s’accumule dans la chair brune, les risques de dépassement augmentent. Les risques de refus, et donc d’impayés, aussi. Cela décourage les exportateurs vu l’importance du nombre de lots analysés. Sont concernés en particulier les tourteaux supérieurs à 600 grammes, les plus petits individus concentrent en effet moins de métaux lourds.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Britanniques ont fait les frais d’un embargo chinois en 2015, pour les mêmes raisons. Le manque à gagner avait alors été évalué à 38 millions d’euros. Les Chinois, qui consomment de grosses quantités de crabes au printemps et en automne, se sont alors reportés sur les tourteaux irlandais et français. De fait, entre 2014 et 2015, les exportations françaises de tourteaux vivants et réfrigérés vers la Chine ont triplé. Jusqu’au jour où les autorités chinoises ont relevé des teneurs excessives, toujours à partir de leur méthode d’analyse, sur des lots français et irlandais. Ce qui revient à une quasi-interdiction d’exporter vers l’empire du Milieu en 2016.

Suite à un accord sur la méthode d’analyse et sur la pêche dans des zones autorisées, le Royaume-Uni peut à nouveau vendre en Chine. En France, une mission chinoise accompagnée par FranceAgriMer, la DGAL et les services vétérinaires a rencontré les viviers exportateurs français. Les conclusions étaient attendues début octobre.

B. V.

 

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