[À savoir] La production halieutique turque est d’environ 600 000 t. |
Tout sourit aux aquaculteurs turcs. L’économie de leur pays affiche une insolante croissance de 5 % en moyenne sur la décennie. Des milliers de touristes séjournent en Turquie chaque année, la classe moyenne urbaine est de plus en solvable et le pays compte une des plus jeunes populations d’Europe. Que du beau monde pour croquer chaque année davantage de poisson frais grillé, une spécialité turque. De 8 kg par habitant, la consommation de produits de la mer pourrait doubler dans les 6 ou 7 prochaines années. Au regard de la balance commerciale des produits aquatiques, le mouvement a débuté. Excédentaire jusqu’en 2010, la Turquie enregistre un solde en volume nul l’année suivante et bascule dans le déficit en 2013. La Norvège, l’Islande, le Maroc et l’Espagne figurent parmi ses principaux fournisseurs. Face à un marché intérieur aussi demandeur, l’aquaculture peut continuer sur sa lancée. En dix ans, sa production a presque quadruplé et la Turquie est aux premières loges de l’aquaculture européenne et méditerranéenne en 2014 : n° 1 en bar avec 64 000 t et en truite avec 111 355 t, n° 2 en daurade avec 71 000 t. La myriade de sites favorables en mer, en lacs et retenues d’eau, conjuguée à une politique aquacole incitative, explique ces résultats. Sur les marchés étrangers, la Turquie se défend bien en poisson marin. L’an dernier, les exportations de bar frais ont atteint 10 500 t et celles de daurade fraîche 11 000 t. Ses principaux clients sont la Russie, les Pays-Bas et l’Italie. B.V. |