Le 14 février, la préfecture du Pas-de-Calais a délivré l’autorisation environnementale à Local Océan. La construction de la ferme aquacole, estimée à plus de 250 millions d’euros, semble à portée de main. Les opposants au projet réagissent.
La préfecture du Pas-de-Calais a donné son accord environnemental au projet dans un arrêté datant du 14 février 2024 . La société Local Océan France est donc « autorisée (…) à exploiter sur le territoire de la commune de Le Portel, zone Capécure (…), une ferme aquacole (des installations d’élevage et de transformation de saumons) alimentée en eau de mer… ».
La procédure concernant la demande d’autorisation déposée par Local Océan comprend trois parties : un volet urbanisme avec une demande de permis de construire, un volet environnemental au titre de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement géré par les services de l’État, et un volet autorisation de cultures marines géré par les services de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).
Désormais, il ne reste que cette dernière autorisation à obtenir pour que Alain Treuer, président, et Werner Forster, codirigeant de Local Océan puissent commencer la construction de la ferme aquacole qui prévoit de produire 9 000 tonnes de saumon par an à Boulogne-sur-Mer .
En lutte contre les émissions de gaz à effet de serre
Parmi les arguments avancés par la préfecture on peut lire : « La France est un pays fortement consommateur de saumon. La population est actuellement satisfaite par des produits d’élevage issus de l’importation, générant des émissions de gaz à effet de serre conséquentes et nuisibles pour l’environnement. » Ainsi, « pour pallier une partie de ces émissions de gaz à effet de serre », le projet est qualifié par la préfecture « d’intérêt public majeur ». Elle évoque également la création d’emplois et estime que l’augmentation des températures (de 1 à 3 °C) au niveau du dispositif de rejet des eaux « n’aura pas d’influence sur les phoques et leurs ressources alimentaires ».
Cette décision a fait réagir les opposant du projet. Selon la presse locale, L a Voix du Nord , le collectif « Non à la pisciculture intensive dans le Boulonnais » organisera une réunion publique le jeudi 14 mars pour décider des actions à mener.
Darianna MYSZKA