La baisse des quotas jusqu’à cette année et les mesures de gestion prises sur la sole, telles que le maillage à 80 mm pour les chalutiers et le repos biologique imposé aux fileyeurs au premier trimestre, ont pesé sur la production des dernières années. À cela s’ajoute une diminution des prises des trémailleurs des Hauts-de-France qui observent un déplacement de la ressource et dénoncent les méfaits de la pêche électrique par des perchistes néerlandais. De 2013 à 2017, les apports sous les criées françaises ont chuté de 33 % pour atteindre 4 150 tonnes l’an dernier. « L’arrêt biologique représente 21 jours de pêche en moins pour les fileyeurs, or, ils représentent 60 % du quota de l’OP Vendée. Notre potentiel de pêche d’environ 600 tonnes est consommé. C’est le cas dans l’ensemble du golfe de Gascogne, on est rendu au RMD », remarque Sébastien Chauvet, directeur adjoint de l’OP vendéenne. La ressource du golfe est en bon état au dire des fileyeurs qui pêchent de plus en plus, même avec des filets « pêche tout ». L’organisation Pêcheurs de Bretagne, qui gère environ 28 % du quota français, a fixé des contingents de pêche par navire sous forme d’allocation à l’année ou par marée, sur les quatre stocks qu’elle couvre : un dans le golfe de Gascogne, deux en mer Celtique et un en Manche ouest. « À chaque adhérent de gérer au mieux son allocation pour bénéficier des meilleurs prix, en particulier en fin d’année », remarque Marion Fiche, chargée de mission de l’OP bretonne. Paradoxalement, la baisse des volumes à la première vente en 2017 s’est accompagnée d’un fléchissement des prix de 7 %. Qui n’est pas nécessairement répercuté en rayons. D’octobre 2016 à octobre 2017, les prix sont restés stables en magasin mais les achats des ménages ont baissé de 8,2 %. Sensibles aux variations d’étiquettes de la sole, les consommateurs se reportent sur d’autres espèces. Bruno VAUDOUR
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En 2018, la hausse du quota français dans le golfe |