L’affaire a été dénoncée il y a plus d’un an par des fournisseurs : l’acheteur d’une grande centrale de distribution de la région nantaise est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin, pendant plusieurs années, pour un montant de 500 000 euros, auprès de mareyeurs et de grossistes spécialisés en produits de la mer. En échange, il proposait un bon référencement parmi les autres fournisseurs et une augmentation des ventes.
Licencié de l’enseigne depuis cette affaire, l’homme de 43 ans a été mis en garde à vue début juillet. Son épouse avait créé une société écran et facturait des prestations fictives. Le couple qui a reconnu les faits est placé sous contrôle judiciaire. Ils seront convoqués au tribunal correctionnel de Nantes en novembre prochain.
L'occasion de revenir sur une affaire qui met en lumière une pratique frauduleuse mais « courante », selon les professionnels contactés. L’initiative en revient à l’acheteur ou au fournisseur, voire aux deux, vu les sommes en jeu. Elle permet d’éliminer les concurrents qui s’étonnent de voir passer un marché, même en proposant des tarifs compétitifs.