VERS UNE GUERRE DU MERLAN BLEU ?

Le 16/01/2015 à 14:58 par La Rédaction

L’association européenne des organisations de producteur (EAPO) et le groupe de travail des pélagiques du Nord (NPWG) sont vent debout : la ministre des Pêches norvégienne Élisabeth Aspaker a augmenté de 40 % les quotas de pêche norvégiens de merlan bleu. Une décision prise unilatéralement, une semaine à peine avant la reprise des négociations prévues à Londres entre les représentants de l’UE, de la Norvège mais aussi des Féroé et de l’Islande, bref des États concernés par la gestion de cette pêcherie.

« Déplorable » et « irresponsable », tels sont les deux qualificatifs employés par Gerard van Balsfoort, président de Northern Pelagic working group ou NPWG à l’égard de la décision norvégienne. Il en appelle au commissaire européen de la pêche Karmenu Vella pour réagir « avec fermeté et souplesse, pour exiger un changement de position ». À défaut, il recommande à l’UE « d’augmenter, elle aussi unilatéralement, ses quotas de merlan bleus ». Pour lui « en ne se montrant pas suffisamment ferme, l’Europe a fait perdre beaucoup à ses pêcheurs ».

La lueur d’espoir

Si les négociations s’enclenchent mal, il n’en reste pas moins qu’à l’issue de la première vague de négociation du 19 décembre, la ministre des Pêches norvégienne avait annoncé qu’elle fixerait « un quota temporaire pour son pays ». Le terme temporaire autorise un retour en arrière honorable et laisse donc un espoir. De son côté l’UE avait décidé de fixer un quota pour 2015 en ligne avec le mode de partage en vigueur depuis 2006, tout en laissant entendre vouloir revoir la répartition du TAC en fonction des résultats de l’étude menée par le NEAFC (North east Atlantic Fisheries commission) working group sur la répartition des populations de merlan bleu par âge et la répartition des prises dans le stock de l’Atlantique nord-est. La dernière en date a été publié en fin novembre 2013. 

Céline ASTRUC

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