Vieux serpent de mer de l’ostréiculture arcachonnaise, l’obtention d’un signe officiel de qualité pour les huîtres d’Arcachon-Cap-Ferret refait surface. À la faveur d’une délibération présentée à l’automne devant le conseil du comité régional de la conchyliculture (CRC), les représentants professionnels se sont prononcés pour unte relance du dossier. Sitôt élu à la tête du CRC le 3 février dernier, en remplacement d’Olivier Laban, démissionnaire du poste à la mi-décembre, Thierry Lafon a indiqué son souhait de « continuer la démarche ».
Au-delà des déclarations d’intention, le CRC a mis en place un groupe de travail pour plancher sur le dossier. Deux stagiaires devraient aussi arriver d’ici au mois de juin pour avancer sur le sujet. Dans l’intervalle, les ostréiculteurs arcachonnais doivent se rendre en Charente-Maritime. Objectif : rencontrer les responsables du groupement qualité huîtres Marennes-Oléron qui porte l’IGP et les deux labels Rouge détenus par les huîtres de Marennes-Oléron. Un rapprochement qui se trouve facilité par la réunion de l’Aquitaine et du Poitou-Charentes dans la même région.
L’idée du CRC pour segmenter l’offre d’huîtres du bassin d’Arcachon est de travailler à deux niveaux. Il s’agirait d’abord d’obtenir une STG (spécialité traditionnelle garantie) autour de la tuile chaulée, le collecteur qui sert aux ostréiculteurs arcachonnais pour capter le naissain. L’objectif, dans un second temps, est de bénéficier d’une IGP ou d’un label Rouge pour les huîtres marchandes. Une démarche pour laquelle le CRC souhaite lancer dès cet été une étude de faisabilité.
Loïc FABRÈGUES