Fin avril, la 28e édition du salon SEG/SPG a réuni 1 550 exposants et 26 630 visiteurs à Barcelone : un franc succès pour ces retrouvailles. Mais en toile de fond, un contexte global inquiétant, entre hausse des coûts, difficultés de sourcing et tensions géopolitiques.
Les 26, 27 et 28 avril, il flottait un air de vie d’avant dans les allées du salon Seafood Expo Global/Seafood Processing Global (SEG/SPG). Les exposants et visiteurs, sans masque, arboraient un large sourire et ne cachaient pas leur joie de pouvoir échanger – enfin – en « vrai ». Tant côté exposants que côté visiteurs, le plus grand évènement mondial dédié aux produits de la mer affiche un bilan très satisfaisant, égalant presque le cru record de 2019. « Le salon a dépassé toutes les attentes », se réjouissait l’organisateur américain, Diversified Communications à l’issue des trois jours du salon. Rien n’était pourtant gagné pour cette 28e édition, plusieurs fois reportée à cause de la crise sanitaire. Passer de Bruxelles à Barcelone constituait un autre pari pour le « Seafood », après un premier test peu probant en 2014. Le cadre offert par le parc des expositions Fira Barcelona et le climat ensoleillé de la ville espagnole ont cette année été très appréciés. « Au cours d’une année difficile en raison des enjeux géopolitiques et des restrictions liées au Covid, le fait de pouvoir organiser un évènement de 98 % de la taille de la plus grande édition jamais tenue montre que l’industrie était prête à se réunir en personne », explique Liz Plizga, vice-présidente de Diversified Communications. Côté français, les exposants ont salué l’accueil offert par Business France sur l’espace Taste France. Les huîtres étaient représentées en nombre, prouvant leur fort potentiel à l’export. Sur les autres stands, les dialogues portaient sur les prix, mais avant tout – et c’est nouveau – sur les possibilités d’approvisionnement. Dans cette ambiance positive, impossible en effet de faire l’impasse sur les inquiétudes de la filière. Covid, Brexit, guerre en Ukraine, difficultés de sourcing, inflation tous azimuts (des coûts de production comme de ceux des produits finis) : rarement le contexte a été si compliqué.
Dossier par Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL et Vincent SCHUMENG
Retrouvez l'intégralité du reportage dans le magazine produit de la mer n°213