FORMATION, LE MAREYAGE EVOLUE VERS L'AGROALIMENTAIRE

Le 07/10/2013 à 14:47 par La Rédaction

 

Voilà près de 30 ans, que le diplôme CAP mareyage existe. Mais aujourd’hui un seul et unique établissement le propose : le CFPMT de Boulogne-sur-mer. Armé de ce diplôme pourtant, les élèves trouvent facilement du travail et pas seulement chez les mareyeurs. « Nos élèves trouvent toujours un emploi quand ils sortent même si la situation économique est tendue. explique Vincent Coatanea, le directeur du centre de formation. Les industries de première et deuxième transformation continuent à avoir besoin de jeunes. De plus, si, à la base, le CAP abordait plutôt le mareyage traditionnel, nous avons évolué pour répondre en plus aux besoins de l'agroalimentaire ».

 

Les sujets enseignés

Les enseignants insistent aussi bien sur les techniques de transformation telles le desarêtage des filets ou le filetage manuel que sur les normes d’hygiène et de sécurité ou encore sur l’usage des bornes informatiques pour gérer la traçabilité. Un point clé : « nous pressentons une informatisation de plus en plus importante du matériel chez les industriels. Il faut donc que les élèves apprennent dès maintenant à utiliser un ordinateur. L'objectif est de lever leurs appréhensions », insiste Vincent Coatanea.

La reconnaissance des espèces, les techniques de conditionnement et d’achat sont au programme avec à la clé une sensibilisation aux questions environnementales.

 

 Les professionnels impliqués

L'enseignement s'effectue en alternance : pendant deux ans, les élèves viennent au centre de formation le mardi et le jeudi après midi, et, le reste de la semaine, ils travaillent chez un patron. La grande majorité est ensuite embauchée en CDI dans l'entreprise où ils ont déjà passé deux ans. « Le centre de formation a un outil de travail exceptionnel, avec notamment de très belles pièces de filetage. Ils ont la matière première à disposition. Les élèves bénéficient donc de très bonnes infrastructures et d'un centre qui renouvelle ses outils régulièrement », note Pierre Corrue, PDG de Corrue Deseille, transformateur qui prend régulièrement des apprentis. De plus, les enseignements techniques sont prodigués par d'anciens professionnels : « en cuisine, par exemple, c'est l'ancien second d'un restaurant étoilé, et, pour la découpe du poisson, un ancien fileteur. Ces personnes ont à la fois l'expérience et la pédagogie. » souligne Pierre Corrue qui estime que la formation des élèves est calée sur les préoccupations concrètes des entreprises.

Avec 100 % de réussite à l’examen, les élèves trouvent facilement un travail. De quoi susciter quelques vocations dans leur entourage. Cela dit, le CFPMT conserve des effectifs stables depuis 10 ans. Quinze élèves ! Pour que leur parcours reste efficace.

 

C. CHEVRIER

Pour en savoir plus, consultez l'article suivant :

De l'intérêt de prendre des apprentis

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