Entretien
Jean-Pierre Le Visage, directeur de Scapêche.
En mars dernier, Intermarché annonçait que les bateaux de la Scapêche ne pêcheraient plus en eaux profondes d'ici à 2025. Ce qui signifie un redéploiement progressif des navires vers d'autres espèces que le sabre noir et la lingue bleue. Où en êtes-vous de ce plan ?
Selon de premiers engagements, nos chalutiers ne pêchaient déjà plus au-delà de 800 m de profondeur. Simultanément, nous avons commencé à cibler davantage d'autres espèces - le lieu noir, la lotte, le merlu, la julienne - qui sont pêchées moins profond. Ce plan de 50 millions d'euros sur dix ans prévoit de renouveler et adapter notre flottille. En faisant construire des bateaux neufs, en sortant de flotte les plus anciens ou en modernisant ceux existants.
Pour pêcher plus de lieu noir par exemple, vous devez disposer de plus de quota. Or, ce n'est pas le cas...
C'est exact. Pour compenser le sabre et la lingue, nous aurions besoin de 3 000 à 4 000 tonnes de lieu noir, de merlu et de lotte.
Comment obtenir plus de quotas ?
Nous espérons que le quota de lieu noir, pour rester sur cet exemple, sera revu à la hausse par l'Europe dès l'an prochain. Car les mesures de gestion de la ressource ont porté leurs fruits. Le lieu noir a atteint un niveau de rendement durable. L'avis des scientifiques, sur lequel s'appuient les décisions européennes, est favorable à une augmentation. Mais on ne peut préjuger de la décision qui sera prise au conseil des ministres européens en décembre. Le merlu lui aussi va bien, la lotte aussi.
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