Modeste poissonnerie de quartier à l’origine, La Mer du Nord est devenue le haut lieu bruxellois de la street food maritime.
Au P’tit Mareyeur Surface : |
Étape obligée pour ce couple sino-américain : La Mer du Nord figure dans de nombreux guides. Quelques mange-debout occupent le trottoir, devant le comptoir-cuisine arrondi, sur roulettes. |
La Mer du Nord s’ouvre sur la rue de tous côtés, avec ses auvents protecteurs. Wouter Vermeulen, le patron, jongle entre la vente à emporter classique et le comptoir du fish bar, l’œil sur tout. En pull à l’ancre de marine blanche, comme tout l’équipage. |
Il devait juste aider quelques semaines un ami, en manque de personnel, pour sa petite poissonnerie de la rue Sainte-Catherine à Bruxelles. Wouter Vermeulen, diplôme d’économie en poche, a fileté ici ses premières soles, apprenant sur le tas. En 1989, le tooke (étal) faisait deux mètres à peine. Mais tout lui plaît, le poisson, le quartier, ventre historique de la capitale belge, si bien qu'il rachète l'affaire dès 1991. Le jeune Flamand a 25 ans et la success story débute. Quelques bulots cuits, des moules parquées et une soupe de poisson maison sont les premiers mets proposés à la dégustation, qui démarre timidement vers 2000. En 2019, Wouter et Véronique, son épouse, sont à la tête d’un autre fish bar dans le quartier européen, ouvert en 2013, et d’une troisième adresse, à Anvers, depuis 2018. De Noordzee, la mer du Nord en flamand, est pour ainsi dire devenue une marque de street food de la mer, avec ses bons plats simples, abordables, à la plancha ou frits : couteaux, thon, scampis, ventre de cabillaud, croquettes de crevette grise. L’essentiel des produits provient de cette mer du Nord, via des grossistes. Le navire amiral s’étend jusqu’au bar à huîtres, côté place Sainte-Catherine. Pour être tranquilles, les Vermeulen ont racheté tout l’immeuble de l’angle... Reportage : Lionel FLAGEUL
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