[nbsp]En ce mois de mai, l’espace découverte de la conserverie Courtin est ouvert. Sur 200 m2, les visiteurs déambulent dans un petit écomusée, entre antique autoclave et panneaux de vulgarisation sur l’appertisation. Un process sur lequel petits et grands ont une vue imprenable depuis de larges baies vitrées. « On n’a rien à cacher, nos clients ont le droit de tout voir ! », s’enthousiasme Jean Collin, à la tête de l’entreprise depuis son rachat à la famille Courtin, en 2003.
Tous pourront regarder les sept opérateurs gérer la fabrication des soupes, des tartinables ou du confit de noix de Saint-Jacques dont la recette originale de Mme Camille Courtin est inchangée depuis 1893. Les noix cuisinées au beurre de baratte sont mises à confire douze jours dans des pots en grès. Seule l’origine des noix a changé : l’islandica du Canada est plus présente de nos jours que la Pecten maximus française, trop onéreuse…
Pour l’heure, la conserverie sort près de 150 tonnes de produits finis, vendus essentiellement en direct. En quittant, début 2017, son site historique de 700 m2 à Concarneau pour un bâtiment neuf de 1900 m2 à Trégunc – un éloignement de quelques kilomètres –, la conserverie espère doubler sa production en cinq ans.
L’entreprise, dont la croissance à deux chiffres repose en partie sur le boom du tourisme industriel, s’est donné les moyens de ses ambitions, à savoir quadrupler le nombre de visiteurs. Ils étaient 50 000 à Concarneau. Jean Collin en espère 200 000 à Trégunc pour apparaître dans le top 10 des usines françaises les plus visitées.
Les banquettes de l’espace découverte peuvent accueillir un car entier d’excursionnistes qui auront dégusté les tartinables maison – avant de passer dans la boutique de 300 m2 –, en visionnant une vidéo sur l’histoire de cette entreprise familiale, distinguée par la Carsat pour l’amélioration des conditions de travail.
Texte et photo : Lionel FLAGEUL