“ La dégustation sur le point de vente reste notre meilleur ambassadeur. ” Mathilde Héroin,Responsable marketing France Sushi Daily
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Un format triangulaire, un poids de 95 grammes, un prix plutôt modique à 3,90 euros l’unité, le triki pour un Français évoque un peu les sandwichs à emporter que l’on trouve dans les hypers et supers. Mais aux yeux des Japonais, il évoque incontestablement les onigiris. « Il s’agit d’un snack très populaire, que l’on trouve dans la rue ou les restaurants, composé d’une enveloppe de riz garnie de préparations à base de saumon, thon et maintenu par une algue », précise Mathilde Héroin, responsable marketing France pour Sushi Daily. Les services R & D de l’enseigne ont adapté recettes et formats pour le marché européen. « Au Japon, ce snack peut être rond, ovale, en forme d’animaux ou triangulaire. Une forme pour laquelle nous avons fait réaliser des moules. Une autre adaptation, destinée à faciliter la dégustation, a consisté à envelopper entièrement le riz dans la nori, une algue qui apporte aussi du croustillant, poursuit la responsable. Enfin, pour en rendre la dégustation plus nomade, nous avons imaginé un emballage unitaire, en plastique, où il suffit de tirer sur une languette pour déballer le triki. » En effet, convaincu par l’essor du marché du snacking frais en Europe, qui pèse déjà 32 milliards d’euros, Sushi Daily a souhaité s’y faire une place. En profitant de la présence de ses kiosques dans les grandes et moyennes surfaces, lieux où 90 % des achats de snack se font en Europe. Mi-août, Sushi Daily comptait 215 kiosques en France dans les enseignes Carrefour, Casino, Système U, Monoprix et Intermarché, et 285 dans sept autres pays d’Europe. « Le lancement a eu lieu en Europe le 14 septembre. Mais la France est l’un des pays les plus matures sur le segment de la restauration japonaise », précise Mathilde Héroin. Les trikis seront donc évidemment proposés dans les kiosques à sushi, mis en avant dans les vitrines et les présentoirs, mais l’enseigne propose aussi aux acteurs de la grande distribution de les exposer dans les rayons snack frais. « Certains clients sont curieux d’essayer, d’autres y sont réfractaires. Il faut un peu de temps pour mesurer l’impact que cela peut avoir. » Un des freins possibles pour une exposition en dehors du kiosque est peut-être lié à la date limite de consommation du triki d’une unique journée. Sushi Daily, même sans utiliser de poissons crus dans ses recettes, n’a pas souhaité transiger avec ce principe de fraîcheur. « C’est, avec la sécurité alimentaire, un point clé du concept, justifie Mathilde Héroin. Enfin, d’un point de vue organoleptique, le riz, s’il n’est pas consommé le jour J, perd de son croustillant et de sa saveur. » Les trikis seront fabriqués dans les kiosques au rythme de cinq toutes les 5 minutes, par le personnel du groupe. Soit 1 600 personnes que Sushi Daily a commencé à former dès le mois d’août. Avec un plan de lancement sur cinq semaines, concentré avant tout sur les lieux de ventes avec de la PLV et des dégustations, le triki devrait s’installer dans la durée. « Nos ambitions sont de 60 à 120 unités vendues par kiosque et par semaine. Et nous réfléchissons déjà à élargir la gamme », indique Mathilde Héroin. Format XXL, déclinaison en riz blanc… aucune piste n’est fermée pour révolutionner un peu le marché du jambon beurre. Céline ASTRUC |