Thunnus Overseas Group Siège : Courbevoie 50 salariés |
D’ici trois ans, nous espérons réaliser 15 millions d’euros de chiffre d’affaires avec notre gamme Pompon Rouge, soit près de 3 % de part de marché des conserves de thon », livre Rémy Duhem, directeur commercial de la marque référencée depuis l’été dans les enseignes de Provera : Cora et Match. Acteur majeur des conserves de thon sous marques de distributeur ou d’autres transformateurs, le groupe Thunnus Overseas Group, qui détient Pompon Rouge, a pu constater la relative inertie des ventes de thon. « Les innovations sur le segment du thon au naturel, soit 75 % des volumes, sont rares. La plupart des lancements porte sur le quart restant du marché. Nous avons vu là une opportunité pour le groupe. » Les sachets saveur longue conservation, de plus en plus présents dans les rayons alimentaires, n’existent plus dans l’univers des conserves de thon. Pourquoi ne pas les relancer ? « Expérimentées voilà 17 ans, les poches souples n’ont pas fonctionné. D’autres acteurs ont tenté, prudemment, pour ne pas cannibaliser leur cœur de marché. Pour nous, il s’agit aujourd’hui de notre cœur de gamme », poursuit le responsable en déclinant les avantages de ce conditionnement : facilité d’ouverture et de stockage. Mais pas seulement : « La poche souple permet aussi de réduire le temps de stérilisation. Cela évite les risques de surcuisson du thon, qui reste plus savoureux. » Le conserveur a choisi aussi de travailler l’albacore, l’espèce favorite des Français, en cuisson vapeur avant conditionnement. « Cela donne du moelleux et avec le parage manuel qui suit, les morceaux de thon ne s’agglomèrent pas entre eux. » Idéal donc, pour un usage du thon en ingrédient culinaire, celui que privilégient les Français. Le process, classique dans l’univers de la conserve de thon en Europe, reste encore peu utilisé pour l’Hexagone, où l’emboîtage à cru domine le marché. La relance de Pompon Rouge s’appuie donc sur un savoir-faire maîtrisé dans les conserveries du groupe implantées à proximité des lieux de débarque, en Côte d’Ivoire et à Madagascar. La mise au point de la gamme n’aura pas pris plus d’un an et n’aura nécessité que de petits investissements, « pour adapter les lignes à un conditionnement en poches de 115 et 265 grammes ». Le plus difficile sera d’installer la marque dans le temps et dans toutes les enseignes. « Un travail de longue haleine », admet Rémy Duhem. C. A. |