C’est le sourire aux lèvres que professionnels et élus du territoire et de la pêcherie de coquille Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc accueillent le MSC pour la remise officielle de la certification le 27 janvier, à Saint-Quay-Portrieux (22). Amélie Navarre, directrice du bureau français de l’ONG, affirme que cette certification « vient récompenser les engagements pris par les pêcheurs depuis 50 ans » : augmentation de la taille des anneaux, surveillance de la pêche, restriction de la durée de pêche… mais certains aspects sont tout de même à surveiller, comme l’explique Caroline Gamblin, responsable pêcherie du MSC : « Il faut apporter toutes les preuves de contrôle des captures, évaluer l’impact du dragage sur le maërl et, si besoin, proposer un plan d’action sur le sujet. »
Outre la reconnaissance d’une pêcherie durable, cette certification vient répondre à un besoin du marché : « Le besoin de certification est venu des distributeurs, raconte Damien Venzat, DG de l’OP Cobrenord, qui a porté la préévaluation. Ce label permet de différencier la coquille de la baie, de sécuriser nos marchés, de rassurer distributeurs et consommateur et d’ouvrir de nouveaux marchés. » Cobrenord peut compter sur son partenariat commercial avec le groupe Le Graët pour valoriser la coquille.
Autre transformateur du territoire, Les Viviers de Saint-Marc n’a, dans un premier temps, pas été sollicité dans le cadre de la certification, mais l’entreprise est maintenant membre du comité des pêches pour commercialiser ce produit. « Ce label vient valoriser la coquille, mais aussi notre territoire, s’enthousiasme Vanessa Lhotellier, directrice commerciale. Il vient répondre aux demandes de nos clients, mais aussi ouvrir l’export. On espère développer l’international, mais on a besoin de visibilité sur le territoire, et donc de communication. »
Géraldine Criquet, manager des opérations pêcheries chez Global Trust, qui a mené la certification, interpelle la filière : « Le travail des pêcheurs est fait, maintenant c’est au tour de la filière ! »
Vincent SCHUMENG