Le groupe Mytilimer espère ouvrir en 2023 ou 2024 une usine concentrant les différentes activités du groupe, pour laquelle un permis de construire a été signé le 23 juin. « Le projet intitulé Kerbone comprend un budget de 20 millions d’euros », précise Christophe Le Bihan, directeur du groupe, qui attend encore une confirmation pour une partie de l’enveloppe de subvention, celle provenant du fonds européen Feamp. La Bretagne a vu ce fonctionnement gripper pour avoir sous-attribué l’enveloppe en cours, mais les projets conventionnés avant ce blocage devraient bien voir le jour, selon les informations recueillies par le comité régional conchylicole de Bretagne nord dès le printemps. Le dossier de subvention adossé au plan de relance est lui bien engagé.
Le site comprendra un pôle de traitement du vivant, englobant un module de transformation des moules sous-taille via le procédé d’hydrolyse enzymatique breveté en 2018. « Concernant le volume que nous prévoyons de traiter, sachant que nous travaillons avec 25 % de la production de moules françaises, il devrait être de 200 tonnes à l’issue d’une montée en charge de deux à trois ans, indique Christophe Le Bihan. Nous pourrions proposer ce process à d’autres producteurs, en fonction des besoins, mais ce ne sera jamais notre coeur de métier. » Un pôle de transformation (soupes, rillettes, etc.) sera également installé puisque l’objectif du projet est de regrouper toutes les activités de l’entreprise. Le pôle administratif, classé haute qualité environnementale, comprendra ainsi un espace regroupant toutes les forces de vente de Mytilimer. En 2021, le groupe a acquis deux nouvelles sociétés, l’entreprise vendéenne Promarée, spécialiste du coquillage farci frais, et la société de mareyage Steir Marée à Loctudy.
Haude-Marie THOMAS