En ouverture des 5e Universités Breizhmer, à Lorient le 20 octobre dernier, Olivier Le Nézet, coprésident de Breizhmer et par ailleurs président du comité des pêches de Bretagne et du comité national, explique l’intérêt de cette structure : « C’est le rassemblement et le travail collectif, mais aussi un outil pour la visibilité de la filière. » « Le label est une belle concrétisation », ajoute Laurence Querrien, coprésidente de Breizhmer et vice-présidente du comité régional de conchyliculture de Bretagne nord. Initié en 2020, le label a officiellement été lancé en octobre 2022 lors des 4e Universités à Saint-Malo, avec ses quatre piliers : origine Bretagne, qualité et traçabilité, durabilité et aspect social, développement du territoire. Mais cette journée a aussi été l’occasion pour les professionnels et les élus de dialoguer au sujet de la transition énergétique – jugée nécessaire par tous –, de la formation et l’attractivité des métiers et des enjeux portuaires. Lors de cette table ronde, Guénolé Merveilleux, président d’Océalliance et de l’Abapp*, a rappelé que « la situation du mareyage est compliquée, mais je salue l’annonce d’une aide de 15 millions d’euros de l’État. C’est la première aide que l’on reçoit depuis nos appels à l’aide dans le cadre du PAI. Le mareyage doit être accompagné pour moderniser ses ateliers et améliorer sa compétitivité. À la fin, c’est le consommateur le patron, et il achète moins de poisson. Mais on a la chance en Bretagne d’avoir une filière structurée. Mon souhait, c’est de remettre des bateaux à la pêche : la base du mareyage, c’est le volume. »
À l’issue de la journée, les premières entreprises labellisées ont été annoncées. Parmi elles coté aval : Top Atlantique, Luximer, Brest Marée ou encore Moulin Lorient Marée. Les criées de Lorient, Erquy/Saint-Quay et Saint-Guénolé/Le Guilvinec ont également été récompensées. Les premiers produits labellisés seront sur le marché dès cet hiver.
Vincent SCHUMENG
*Association bretonne des acheteurs des produits de la pêche