Gaël Le Meur présente la feuille de route halieutique pour la Bretagne

Le 25/04/2024 à 17:49 par La rédaction

PDM – Quels sont les contours de cette feuille de route ?

G. L. M. – Il s’agit d’un document écrit en concertation avec l’ensemble de la filière, de l’amont à l’aval. Il se décline en six axes : le renouvellement de la flotte de pêche, la limitation de l’impact environnemental de la pêche, l’attractivité des métiers, une meilleure mise en marché, le renforcement de l’organisation collective des acteurs bretons et une communication positive sur la filière et les produits. Ce document est opérationnel, évolutif et vise à donner le cap. Nous le présenterons au gouvernement.

 

PDM – Vous y défendez un plan d’entrée de flotte à la suite du plan d’accompagnement individuel (PAI). Comment le concilier avec les objectifs environnementaux ?

G. L. M. – L’étude de faisabilité juridique est en cours pour créer un fond alimenté par des acteurs privés. Des mareyeurs et des industriels sont déjà intéressés, cela leur donnerait du volume. Nous souhaitons financer ainsi l’entrée de dix navires hauturiers et semi-hauturiers, qui ont été pénalisés par le PAI. Ces navires s’inscriront dans la démarche de décarbonation de la flotte, ainsi que dans la réduction des impacts des engins de pêche.

 

PDM – Que répondez-vous à ceux qui vous disent que ce plan vise à soutenir une pêche industrielle qui a un impact environnemental conséquent ?

G. L. M. – Il y a une réalité des apports en criée, les halles à marée ne peuvent pas vivre uniquement grâce à la pêche côtière. Il y a une complémentarité des techniques de pêche et les pêcheurs bretons sont – pour les trois quarts – des artisans.

 

PDM – Comment comptez-vous soutenir la valorisation des produits bretons ?

G. L. M. – Nous souhaitons d’abord harmoniser le système de tri des criées bretonnes et développer une plateforme numérique de prévision des apports en criées pour aider les mareyeurs à organiser leur travail. C’est une demande forte de la filière. Nous continuons à soutenir le label Breizhmer dans sa communication et son développement et militons pour qu’il soit reconnu dans la loi Egalim pour intégrer les marchés publics. Dans nos lycées, nous devons amplifier la consommation de produits de la pêche bretonne et éduquer les jeunes pour leur faire découvrir d’autres produits que le saumon.

 

Vincent SCHUMENG

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • More Networks
Copy link
Powered by Social Snap