Le huitième Cluster Maritime ultramarin a été lancé à Mayotte le 23 mars dernier lors de sa toute première assemblée générale.
Ce projet est sur la table depuis trois ans, durant lesquels le conseil départemental de Mayotte a évalué les potentialités de croissance sur son territoire. Alexandre Luczkiewicz, en charge des actions et relations outre-mer au Cluster Maritime français, donne les conclusions de cette étude : « L’économie bleue est un relais de croissance sur le territoire. Cela concerne tout ce qui a de l’eau salée dans son ADN : la pêche, l’aquaculture, les activités portuaires, la défense, la recherche… » Lors de l’assemblée générale constituante, les 13 membres du conseil d’administration représentatifs du maritime mahorais ont rassemblé 25 entreprises qui souhaitent être des membres fondateurs. L’enjeu de ce Cluster Maritime est à présent « de prouver qu’il est un outil pour rassembler les acteurs ». Les missions de cette nouvelle structure consistent à promouvoir et représenter les filières maritimes, mener des concertations entre acteurs, en particulier sur des sujets de conflit d’usage, et donner un cadre pour des relations commerciales. Mais les champs d’action restent à construire d’après Alexandre Luczkiewicz : « Chaque cluster est autonome, c’est à lui de se donner les missions qu’il souhaite. Par exemple, je ne doute pas que la filière aval de la pêche aura une place de choix. » Les Clusters Maritimes ultramarins forment un réseau qui a « la capacité de travailler sur des sujets qui dépassent les spécificités territoriales, comme la formation ou la recherche ». Un neuvième Cluster outre-mer pourrait-il voir le jour ? Deux pistes sont évoquées : Wallis-et-Futuna, ou Saint-Martin.
Vincent SCHUMENG