La pêche occitane a signé son contrat de filière le 27 septembre. Un engagement commun, premier de ce type en France, pour préparer l’avenir malgré les difficultés.
« Gagner en efficacité, en anticipation, en transparence et en légitimité. » C’est sous ces quatre objectifs que Jean-Baptiste Gaubert, premier vice-président du comité régional des pêches (CRPM) d’Occitanie, a placé la signature du contrat de filière pêche et pisciculture marine d’Occitanie, premier du genre en France.
La signature a réuni l’ensemble du monde de la pêche régionale le 27 septembre à Sète. Le tout accompagné par les collectivités comme les agglomérations et plusieurs villes du littoral.
Porté par le CRPM, l’État, la Région Occitanie et trois départements (Hérault, Aude et Pyrénées-Orientales), ce contrat est l’aboutissement de 18 mois de rencontres et d’ateliers thématiques qui ont permis de déterminer les 130 actions qu’il recense.
Les signataires ont affiché la volonté de « passer d’une filière à réaction à une filière de propositions ». Le but : « se mettre en ordre de bataille » face à la « concurrence déloyale des produits d’import » et « mieux valoriser les débarquements locaux ».
Le plan de gestion européen WestMed, mis en application depuis quatre ans, reste peu compris. Il s’appuie essentiellement sur deux suivis d’espèces, le rouget et le merlu. L’État a souligné l’importance d’une meilleure connaissance des ressources pour les négociations du futur plan WestMed 2. « Les connaissances sont indispensables pour mieux anticiper les méthodes de pêche et pour identifier les nouvelles ressources, a souligné le préfet de Région Pierre-André Durand. Elles sont également nécessaires pour « proposer une approche équilibrée pour le segment chalutier ».
Le contrat de filière pêche et pisciculture marine d’Occitanie représente l’espoir de « conduire la pêche vers de nouvelles voies de rémunération pour les armements et leurs équipages », a lui aussi dessiné Christophe Manas, président de la commission Méditerranée de la Région Occitanie. Comme le retour de la consommation du poisson local dans la restauration collective ou la création de la coopérative Pêcheurs Méditerranée Services, nouveau modèle de gestion des navires et des outils professionnels.
Hélène SCHEFFER