Des thons qui pèsent de 150 à 200 kilogrammes en moyenne, avec des individus allant jusqu’à 300 kilogrammes, « la campagne de pêche au thon rouge à la senne a encore une fois tenu ses promesses, s’est félicitée l’OP sétoise Sathoan, qui regroupe 14 navires parmi les 22 senneurs français titulaires d’une autorisation européenne de pêche. Le thon rouge (a été) au rendez vous en qualité et en quantité ».

À partir du 26 mai, date officielle d’ouverture de la  campagne du thon rouge à la senne, il a fallu cinq jours aux pêcheurs français, italiens et espagnols qui travaillent en pêches conjointes (JFO, joint fishing operations) pour capturer la quasi-totalité du quota alloué par l’Europe dans le cadre des négociations internationales de l’Iccat. Bien moins que les cinq semaines officiellement disponibles. Pour pêcher les 2 900 tonnes de son JFO qui rassemble neuf navires européens, Martial Lubrano n’a eu besoin que d’une dizaine de coups de senne « dont un de 420 kilogrammes effectué par mon navire, témoigne l’armateur avec satisfaction. Au large des Baléares où se trouvaient la majorité des navires, la ressource est en forme, les gros poissons sont revenus, estime celui qui est aussi vice-président de la commission thon rouge du CRPM Occitanie et membre de l’OP du Levant. Nous partons en laissant encore de très nombreux individus dans l’eau. Nous sommes sûrs d’assurer un stock en bonne forme pour les prochaines générations. »

Preuve de la belle présence des poissons, les Saint Sophie François II et Saint Sophie François III sont aussi revenus plus tôt que d’habitude à Sète, leur port d’attache. Ces deux sister ships continuent à pêcher au large de Malte et doivent donc faire plus de trajets pour se rendre sur zone. Ils sont revenus le 6 juin, soit moins d’une semaine après les flottilles des Baléares.

Pour les petits métiers, canneurs, palangriers et ligneurs côtiers qui alimentent le marché français, la saison se poursuit. Est-ce la chaleur précoce ? Le 26 juin, les petits métiers de l’OP Sathoan avaient déjà consommé 62,31 % de leur quota, bien avant le plus fort de la saison estivale, qui prévaut en général pour la pêche à l’hameçon.

Hélène SCHEFFER