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Après la reprise en décembre 2017 de la conserverie Port de Pêche à Saint-Germain-d’Étables (Seine-Maritime), Crustafrais poursuit son évolution. L’entreprise normande de produits de la mer va tripler la surface de son atelier de production d’ici à 2020. « Nous allons rapatrier la conserverie sur notre site mais nous manquons un peu de place », précise Gilles Lorin, directeur de l’entreprise. Le nouvel outil devrait s’étendre sur 2 400 m2. Crustafrais va rénover la partie déjà existante et construire de nouveaux locaux pour accueillir la conserverie mais aussi un espace de stockage. L’entreprise, présente à la fois sur les produits frais, élaborés et surgelés, a vu sa demande augmenter sur certaines espèces comme le bulot. « Depuis 2016, notre activité bulot a doublé, analyse le responsable. Nous observons un fort engouement du marché mondial et notre processus de purification spécifique en fait un produit très demandé, en France et en Chine. » Crustafrais dispose d’une capacité de production de 500 tonnes par an et exporte surtout en Irlande et en Asie. La partie surgélation est également en progression au sein de l’entreprise : « Nous surgelons les produits quelques heures après la pêche, cela garantit une excellente qualité et nous avons de fortes demandes sur la sole, le turbot ou le bulot. » Afin de sécuriser ses apports et de participer au renouvellement de la flottille normande, Crustafrais va acheter un navire. « Nous avons pour but de nous intégrer encore plus au niveau de la pêche locale, poursuit le directeur. Il faut essayer d’être moderne pour donner envie aux jeunes qui n’ont pas forcément les moyens d’investir dans un navire. » Les négociations sont en cours et le navire devrait être opérationnel avant l’été. Guillaume JORIS |