L’organisation des producteurs de la pêche artisanale de Noirmoutier brigue le Label rouge pour sa soupe d’araignée. Le résultat d’un long chemin parcouru avec l’organisme certificateur Vendée qualité. L’idée est née de la rencontre entre la conserverie Maro, à Malville (Loire-Atlantique), et l’organisation de producteurs.

« D’un côté il y avait une attente du marché pour une soupe d’araignée. Et pour notre part, nous avions régulièrement un apport important de cette espèce dans les filets de nos pêcheurs à l’époque du printemps », constate Christian Cloutour, directeur de l’Oppan. Pour les fileyeurs, c’est bien connu, l’araignée est un fléau. Et le produit n’est pas facile à valoriser une fois débarqué. «  Elle nécessite une logistique importante, notamment avec les viviers. C’est un produit qui se transporte mal. D’où l’idée de l’incorporer dans les ingrédients d’une soupe. »

L’Oppan n’en est pas à sa première initiative dans le domaine. Cette nouvelle recette s’est élaborée en lien avec les producteurs noirmoutrins pour optimiser la texture du produit. L’originalité de cette soupe a été retenue par la commission de l’Inao. Le cahier des charges impose d’utiliser un minimum de 15 % d’araignées vivantes et de 10 % de poissons frais blancs ou de roches, pour réaliser la soupe. Le conserveur dispose d’un délai maximal de 60 heures entre la sortie des araignées des viviers et la fabrication de la soupe. Les restrictions du cahier des charges sur les espèces de poisson autorisées dans la recette et leur fraîcheur sont beaucoup plus exigeantes qu’une soupe de poisson commune, où les poissons congelés sont autorisés.

Jean-Marie LE PROVOST