La pêcherie d’espadon à la palangre de la Réunion a obtenu, fin juillet, sa certification MSC (Marine Stewardship Council). L’ONG, qui avait été sollicitée par l’Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l’aquaculture (Aripa) dès 2017, estime – au terme d’une évaluation menée par un cabinet spécialisé – que les pratiques de la flottille réunionnaise sont conformes à son cahier des charges environnemental. La population de cette espèce est en bon état selon les avis scientifiques, des « actions précautionneuses » sont mises en place par les pêcheurs pour limiter l’impact environnemental des captures accidentelles et la gestion de cette ressource est encadrée par la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI). Grâce à cette certification, « les pêcheurs contribuent au développement de l’approvisionnement en produits de la mer durables et d’une consommation plus responsable », assure l’ONG MSC.
La pêcherie réunionnaise d’espadon est composée d’une quarantaine de navires qui produisent environ 830 tonnes par an, capturées dans les ZEE françaises de l’océan Indien (Réunion et Mayotte) ou autour de Madagascar et de l’île Maurice. C’est le poisson le plus pêché autour de la Réunion et aussi le plus exporté, presque 300!tonnes en 2019 (dernier chiffre disponible). Grâce à cette certification, l’Aripa espère que les pêcheurs réunionnais pourront gagner de nouvelles parts de marché en France mais également entrer sur des marchés étrangers, comme celui du Royaume-Uni, où ce type de labels est souvent un sésame.
L’interprofession réunionnaise espère désormais obtenir l’écolabel Pêche durable de FranceAgriMer pour les thons, marlins et dorades de ses adhérents. Une étude de faisabilité doit être rendue prochainement.
Raphaël ORTSCHEIDT