« La période festive a été tout à fait correcte pour le pavillon marée du marché de Rungis », affirme Bruno Gauvain, représentant d’Agromer, le syndicat des grossistes du « A4 ». Particularité en 2024, le 25 décembre et le 1er janvier tombaient un mercredi. « Le travail des fêtes s’est étalé sur toute la quinzaine, expose Bruno Gauvain, par ailleurs également chez Maison Blanc. Les grossistes ont organisé des roulements entre les salariés, la période a été longue et fatigante. D’habitude c’est un sprint, là cela a été un marathon ! »
Le bilan chiffré de la Semmaris n’a pas encore été publié au moment où nous écrivons ces lignes mais Bruno Gauvain a des premiers retours sur les produits phares. « La saison a été bonne pour les huîtres, il n’y a pas eu d’alerte, les fêtes se sont très bien passées. Pour le saumon fumé, ce n’est pas une année exceptionnelle mais il n’y a pas eu de report sur la truite fumée sous le A4. Les crevettes se sont un peu moins bien vendues en 2024 mais, à cause de la crise des huîtres de 2023, les consommateurs s’étaient reportés sur elles l’année dernière. Il est donc normal d’observer ce recul sur les crevettes cette année, en lien avec la bonne saison des huîtres. »
Pascal Mousset, président du GHR Paris – Île-de-France (premier syndicat patronal de la restauration francilienne), se réjouit également : « Les fêtes se sont très bien passées avec le retour des huîtres, qui a ramené du monde dans nos restaurants. » Globalement, la saison des fêtes sous le A4 a été bonne, notamment au regard de l’inflation et des problématiques de pouvoir d’achat. « Les prix ont été stables, il n’y a pas eu d’impact sur les ventes, mis à part le saumon fumé », détaille Bruno Gauvain.
Les fêtes 2024 confirment, après la catastrophe de 2023, le rôle des huîtres comme moteur de la consommation de produits de la mer sur la période.
Vincent SCHUMENG
