Cap ou pas cap ?

Le 12/10/2020 à 10:51 par La Rédaction

 

11 structures signataires : Adepale, Adrham, Anop, Cipa, CNC, CNPMEM, Coopération maritime, Fedopa, FFP, Opef, UMF.

 

Du pacte au plan de relance, le compte y est-il ? En juillet, les acteurs de la filière halieutique ont tiré les leçons du confinement et recensé les défis et actions à mener dans un document, Pour un pacte de relance halieutique, remis au gouvernement. La filière se prend en main avec de nombreux projets… mais a besoin de soutien public, d’autant qu’elle a souffert du confinement. Les signataires ont ainsi listé les actions pour « s’inscrire dans une filière moderne, organisée et résiliente ».

Certaines demandes sont récurrentes : obtenir la révision des normes européennes sur les navires (jauge, puissance, énergies) et lever les freins réglementaires à l’essor de l’aquaculture, pour enfin accroître la production nationale. La filière espère aussi une meilleure écoute sur les enjeux environnementaux. Elle s’est impliquée auprès d’ONG et de scientifiques pour dresser un Panorama des enjeux et besoins de recherche et d’expertise pour renforcer la durabilité des pêches. À la recherche publique de prendre en compte ces besoins.

Un coup de pouce de l’État serait aussi bienvenu pour mieux communiquer sur la durabilité et la qualité des produits, pour capitaliser sur l’attachement des consommateurs à manger sain, durable et local. Une attente confortée lors du confinement. Outre l’image des produits, il faut soigner celle des métiers pour attirer des candidats. Beaucoup d’actions sont à mener pour l’emploi : formation, promotion, accueil et encadrement des arrivants… Il s’agit notamment de développer le nouveau certificat de qualification professionnelle (CQP) mareyage au sein des lycées maritimes. Les mareyeurs attendent aussi un plan de recapitalisation des entreprises.

Côté marché, la filière a su dialoguer lors du confinement et faire émerger « des leviers pour mettre en adéquation offre et demande ». Pour aller plus loin, il faudrait mettre à disposition des flux de données réglementaires et harmoniser l’agréage qualité. Autant d’enjeux qui réveillent les souhaits d’une gouvernance via une véritable interprofession, surtout dans le contexte du Brexit.

Solène LE ROUX

 

50 M€ via le plan de relance

◗ Le plan gouvernemental France Relance comprend 650 millions d’euros pour le volet maritime, dont 200 pour l’économie portuaire et 50 pour la pêche et l’aquaculture. Selon le ministère de la Mer, il accompagnera « tous les maillons » pour renforcer la sécurité alimentaire en préservant les ressources. Formation et attractivité sont aussi au programme.
Le volet agroalimentaire du plan prévoit lui une enveloppe de 3 milliards d’euros dédiée aux TPE et PME. Selon l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), « ce soutien massif répond à l’urgence pour nombre de TPE-PME et ETI, notamment les plus touchées de la restauration hors domicile, de restaurer leur trésorerie ». L’agroalimentaire, reconnu comme stratégique, est aussi éligible au fonds de soutien à l’investissement de 100 millions d’euros pour assurer la souveraineté alimentaire de la France (voir ci-contre).
Enfin, reste le volet transversal : baisse des impôts de production, dispositifs de sauvegarde de l’emploi, fiscalité et financement des entreprises, souveraineté technologique et résilience, technologies vertes, maîtrise et diffusion du numérique…

 

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