Consommation : des tendances qui s’ancrent

Le 29/12/2020 à 10:05 par La Rédaction

 

+ 9 % pour
le surgelé et
+ 3,6 pour
les conserves,
en volume.

 

Pas de révolution, mais des évolutions de tendances : c’est la principale conclusion des analyses livrées au cours du webinaire de France Filière Pêche le 17 novembre. Jacques Woci, son président, a d’abord rappelé en introduction les actions menées depuis neuf ans pour améliorer la connaissance, la recherche, l’innovation et la valorisation dans la filière des produits de la mer. Frédéric Dokhan, directeur général de Segments, a ensuite livré les résultats d’une étude menée du 17 mars au 8 juin auprès d’un panel de consommateurs.

« Les comportements d’achats ont évolué vers plus de produits frais, bruts et sains. Cela accompagne le retour au fait maison. Les gens en avaient le désir et ont eu l’opportunité et le temps de le faire, de s’améliorer et d’expérimenter. En conséquence, ils anticipent mieux leurs achats et privilégient l’origine France en présupposant une meilleure qualité, grâce aux normes françaises, et une aide à des producteurs de proximité. Ces tendances vont perdurer, même avec le retour au travail. » Elles impliquent aussi un passage vers les rayons traditionnels, qui restent donc à soigner par les enseignes, car ils participent de leur perception globale. Mais si le drive s’est envolé, il pèche encore sur l’univers du frais. « On constate une forte déception sur les produits frais, surtout les fruits et légumes. Et si le poisson frais est disponible, c’est préemballé, alors il est plus perçu comme un produit industriel. »

L’observateur indique d’ailleurs qu’en cette « saison 2 » du confinement, Segments se concentre sur le recours au numérique et le « magasin de demain », qui devrait découler d’un mix entre boutique classique et drive : « Les gens qui ont découvert le drive ne reviennent pas en arrière, mais il faut l’améliorer. »

Franck Gardillou, de Kantar Worldpanel, a ensuite rappellé le bond effectué par les Produits de grande consommation / Frais libre-service (PGC / FLS) : + 14,5 % des volumes entre mars et mai 2020. « La fréquence de visite en magasins s’est réduite, indique-t-il. Et les achats se sont portés sur le drive, mais aussi sur des enseignes spécialisées comme Grand Frais ou Picard, même si Leclerc et Intermarché ont bien tiré leur épingle du jeu. » Lui aussi constate cette aspiration à mieux manger, qui passe par une lecture plus attentive des étiquettes et une plus grande attention aux labels et mentions : origine, Nutri-score, bio, clean label…

Quant aux produits aquatiques, « la crise sanitaire a eu un impact indéniable, même si certains produits restent en croissance ». Le frais enregistre un recul de - 4,2 % en volume, mais le préemballé… s’emballe avec + 29,4 %. Le surgelé note une forte évolution : + 9 % en volume, et + 8,4 % en valeur (alors qu’il était autour de - 6 % en 2019 !). De même que les conserves avec + 3,6 et + 5 %. Globalement, cet univers des produits aquatiques marquait une reprise : fin septembre, il enregistrait des + 3,8 % en volume et + 4,9 % en valeur… Mais c’était avant le deuxième confinement.

Dominique GUILLOT

 

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • More Networks
Copy link
Powered by Social Snap