De nouvelles voies d’échanges se dessinent pour les bivalves

Le 07/09/2015 à 14:34 par La Rédaction

 

Loin d’être le premier bivalve produit dans le monde, la moule fait l’objet d’un intense commerce international. Sur le premier trimestre 2015, près de 70 000 tonnes de moules se sont échangées entre nations consommatrices et productrices, contre 40 000  tonnes de saint-jacques ou pétoncles et 13 000  tonnes d’huîtres.

Dans l’Hexagone, la popularité de la moule ne se dément pas. La France se hisse au rang de premier importateur du bivalve dans le monde, selon les chiffres du premier trimestre 2015 publiés par Globefish. Si sur les 5 dernières années, ses importations baissent, la France reste un marché de choix pour les exportateurs auprès desquels elle apparaît plutôt fidèle. Le Chili, qui a vu ses exportations de moules bondir entre les premiers trimestres 2014 et 2015, n’a pas détrôné les Pays-Bas comme premier fournisseur du pays, alors même que les exportations de ce dernier se sont réduites. La préférence hexagonale pour le vivant justifie en partie un approvisionnement de proximité au gré des saisons.

La France apparaît aussi comme un marché rémunérateur. Selon l’observatoire des marchés européen, le kilo de moules fraîches au détail s’est vendu en moyenne entre 4 et 4,50 € de janvier à juin 2015, quand, en Espagne et en Italie, il ne dépasse pas les 3 €. Or c’est sur ces trois pays que se dégustent 78 % des moules consommées dans l’Union européenne.
Pour les exportateurs, la porte des Pays-Bas, longtemps un débouché important, se referme. Les importations du bivalve y ont chuté drastiquement, passant de 9 100 tonnes à 2 000 tonnes entre les premiers trimestres 2012 et 2015. L’Allemagne offre un nouveau relais. L’extension des offres certifiées bio ou MSC, labels plébiscités outre-Rhin, peut expliquer le nouvel appétit des Allemands pour le coquillage noir.

Bien inférieur à celui de la moule, le commerce international des huîtres se développe. Les importations américaines et japonaises ont progressé respectivement de 64 et 44 % entre les premiers trimestres 2014 et 2015, tandis que la Corée du Sud a vu ses exportations flamber de 62 %. Si la Chine, premier producteur mondial d’huîtres, dynamise ses exportations, elle s’ouvre toujours plus aux huîtres venues d’ailleurs, notamment de France, de Nouvelle-Zélande, d’Australie et d’Irlande.

Dans certains circuits de luxe, le prix du coquillage peut dépasser allègrement les 7,50 €. De quoi faire tourner la tête à des Européens qui ne peuvent accéder aux marchés américains ou japonais. Mais la compétition est rude et de nouveaux agréments exigés, comme en informe FranceAgriMer.

Céline ASTRUC

 

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