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[Retour sur le projet] L’idée
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Innover ? Une seconde nature chez Blanchet, tant le monde du bois reste vivant et mouvant. La scierie familiale, créée à Granville par le grand-père de l’actuelle directrice générale Florence Blanchet, a fait place 60 années plus tard à un leader français du packaging bois, désormais implanté à Avranches. Avec toujours la volonté de s’affranchir des contraintes, de s’ouvrir à de nouveaux savoir-faire et de conquérir des marchés. Nouvelle étape franchie avec l’Optimo Pack. « Le projet a quatre ans, explique ala directrice générale. À l’origine, il y a le désir de la clientèle de se voir offrir encore plus d’innovation avec un produit sans agrafe, pour améliorer la finition, et si possible étanche. L’agrafe ? C’est un incontournable chez nous ! Il s’agissait d’une grande remise en question, avec tout un process à revoir. » Arrive la bonne rencontre, au bon moment : celle avec un ex-professionnel du bois, qui préfère rester discret et qui a mis au point un contreplaqué particulier, autorisant le collage. Il détient le brevet et Blanchet achète une licence d’exploitation exclusive. « Grâce à cela nous avons pu développer des tests grandeur nature en incorporant dans ce contreplaqué une « maille » en polypropylène, et bientôt en chanvre. » Cette dernière tient la plaque entière et rend possible la réalisation de packagings à partir d’une unique pièce prédécoupée. Restait à développer une ligne complète. Le travail est collaboratif : Suteau Anver fabrique un prototype de machine à pré-découper, Meca-Systeme un autre pour former et coller, tandis que le breton Guelt développe le système de pelliculage, que l’on retrouve dans les barquettes plastiques, avant d’imaginer le mode d’operculage. « Le processus a été réalisé étape par étape, avec validation à chaque pas par des cabinets indépendants. Aujourd’hui encore, il nous faut finaliser les outils pour démarrer une véritable ligne automatique. » Mais Blanchet livre d’ores et déjà des Optimo Pack de format B 2,5, intégralement imprimables. Le produit a été reconnu Oscar de l’emballage au dernier salon spécialisé parisien. Grâce à sa créativité, Blanchet a débordé son marché traditionnel. Au-delà de l’univers des produits de la mer, des ostréiculteurs, des coopératives et autres mareyeurs, ses emballages séduisent le monde du vin et de l’épicerie fine… des acteurs qui visent l’export. Une ambition que l’Optimo Pack peut accompagner : « Ce nouveau packaging constitue un plus et ne cannibalise pas notre gamme existante. Le bois est un matériau compliqué, mais chaleureux et naturel, ce qui lui ouvre des marchés, même de niche. » 7,5 millions d’unités sont produites chaque année par les 43 personnes que compte l’entreprise, générant 7 millions de chiffre d’affaires. La variété des emballages proposée est large. Outre les traditionnelles bourriches d’huîtres fabriquées automatiquement sur deux lignes à partir de bois déroulé, un atelier travaille les contreplaqués. Le service R&D, les machines de découpe numérique et l’atelier de sérigraphie se combinent pour proposer des produits sophistiqués : à fermeture, sur mesure, imprimés… Parmi lesquels des paniers à coquilles Saint-Jacques, des Easyklip (sans cerclage), des coffrets saumon, des barques présentoir étanches, des Moduloklips (coffrets personnalisables et compartimentables), des packs conserves ou des bouteilles avec cordelette… le tout livré à plat et facile à monter. « Notre proposition ?, conclut Florence Blanchet. Valoriser les produits avec un emballage, innovant, esthétique et éthique. » Et durable ! L’entreprise ne travaille que du peuplier certifié PEFC qui garantit le replantage d’un arbre pour chaque arbre abattu. Enfin l’entreprise vise les certifications ISO 14 001 et 50 001. Dominique GUILLOT |
