La responsabilité sociétale des entreprises

Le 21/07/2015 à 11:00 par La Rédaction

[LES TEXTES]

Une norme internationale

L’ISO 26 000 est la norme internationale en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Il s’agit d’identifier et de mesurer les impacts de ses décisions et activités sur la société et l’environnement.
Dans une démarche RSE, toute l’entreprise adopte un comportement transparent et éthique, afin de contribuer au développement durable et de prendre en compte les attentes des parties prenantes. Ceci doit être mis en œuvre également dans les relations avec l’extérieur.

Le respect des lois ou des normes internationales en vigueur s’impose. La norme ISO 26 000 présente des lignes directrices pour assumer la responsabilité de ces impacts et en rendre compte. Le guide d’utilisation pour le secteur agroalimentaire (Accord AC X30-030), rédigé par l’Ania et Coop de France, a été publié par l’Afnor en 2012.

Source : Kit RSE Ania-Actia – mars 2015

 

 

[Un levier de croissance ?]

« L’intégration de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dans la stratégie des entreprises est devenue un véritable enjeu de performance et de compétitivité, incontournable à court terme, vital pour le futur », juge Thierry Gaillard, vice-président de l’Ania. Aujourd’hui, elles doivent apporter la preuve de leur prise en compte des préoccupations sociales, environnementales et économiques. Un enjeu essentiel au regard de tous : salariés, consommateurs, clients, fournisseurs, pouvoirs publics, ONG, médias. Facteur de différenciation, « la RSE est aussi créatrice de valeur et source d’innovation via la mobilisation des salariés. L’image des entreprises les plus engagées s’améliore, les coûts de production (énergie, emballage, eau) se réduisent… », ajoute l’Ania. Le groupe Royal Greenland, au Groenland, en offre un exemple éloquent dans le secteur des produits de la mer. En 4 ans, ses usines ont réduit de plus d’un tiers leur consommation d’énergie et d’eau. Quant aux acheteurs, ils évaluent très positivement ses efforts de RSE, tant sur les questions de pêche durable que sur les conditions de travail, l’environnement et  l’emballage.

En France, les entreprises agroalimentaires sont nombreuses à s’intéresser au développement durable et à la RSE. Mais ces PME-TPE, pour la majorité d’entre elles, sont souvent perdues devant l’ampleur et la complexité du sujet et ne savent pas par où commencer. En Languedoc-Roussillon, un tiers des entreprises et coopératives agroalimentaires sont engagées dans une démarche RSE, révèle une étude menée par Coop de France Languedoc-Roussillon et Languedoc-Roussillon industries agroalimentaires (LRIA). « Nous  travaillons depuis 10 ans sur la RSE avec les entreprises. En 2015, nous avons mis en place un accompagnement sur mesure pour les aider à aller plus loin dans cette démarche totalement volontaire », explique Anne Gérard, chargée de mission pour LRIA. « La norme internationale ISO 26 000 donne les lignes directrices générales de la RSE. Son guide d’utilisation pour l’agroalimentaire est la norme AC X30-030, rédigée par l’Ania et Coop de France. Mais attention, ni l’une ni l’autre ne sont certifiables », prévient Anne Gérard.

Le guide, publié par l’Afnor, constitue un socle commun de référence à des outils techniques préexistants, comme la démarche « 3D Destination développement durable » de Coop de France, ou plus récents, comme le kit RSE Ania-Actia, guide d’autoévaluation publié en mars 2015. Le pilotage de la démarche RSE peut être individuel ou collectif. Quant à la reconnaissance de la démarche, elle peut passer par l’évaluation Afaq 26 000 de l’Afnor, donnant lieu à une attestation. Marques, rapports RSE, communication sont d’autres outils de valorisation des démarches.

Anne-Caroline RENARD


 

[Sept principes fondateurs]

La norme ISO 26 000, adoptée en 2010, traite de l’ensemble des principes liés à la RSE : redevabilité, transparence, comportement éthique, reconnaissance des intérêts des parties prenantes, respect du principe de légalité, normes internationales de comportement, respect des droits de l’homme.

La RSE porte donc sur sept questions centrales : les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, la loyauté des pratiques, la protection du consommateur, la contribution au développement local, l’environnement, au centre desquelles se trouve la gouvernance de l’entreprise.

Sources : Kit RSE Ania-Actia - Afnor

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