L’assurance-crédit, une garantie pour exporter en Italie

Le 20/03/2017 à 10:00 par La Rédaction

 

L’ITALIE EN BREF

Situation économique.  Après trois années de baisse de son PIB, l’Italie a renoué avec la croissance dès 2015. « Le rythme est modéré en 2016, tiré par la demande intérieure », indique la Coface, spécialisée dans l’assurance-crédit. Une conjoncture économique qui joue sur la courbe des défaillances d’entreprises. Ces dernières sont en recul : de 7 % en 2015 sur 14 500 entreprises selon Euler Hermes France et de 8 % pour 2016.

Des grossistes omniprésents. Pour exporter en Italie, il peut être judicieux de passer par des importateurs/grossistes. La Sopexa, qui a réalisé une étude sur ce marché, révèle que près de 30 % du secteur de la restauration s’y fournit. Idem en GMS. En Italie, seuls 35 % des produits frais sont gérés par les centrales d’achat des enseignes. La Sopexa a évalué à 5 831 précisément le nombre de grossistes en Italie spécialisés dans les produits de la mer.

Un marché qui repart. Après un recul en 2014, les exportations de produits de la mer de la France vers l’Italie sont reparties à la hausse en 2015 : +7 % en volumes, soit un total de 42 000 tonnes, et +5 % en valeur, soit un total de 220 millions d’euros. Les produits exportés sont très variés : seiche, saumon, filets de poisson, huîtres, etc.

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Le marché chinois des produits de la mer a de quoi donner le vertige. La consommation de poissons, coquillages et crustacés, en croissance continue depuis les années 1990, devrait y atteindre 35,9 kg par an et par habitant en 2020. Multipliée par la population du pays, la Chine devrait représenter, à elle seule, ni plus ni moins que « 38 % de la consommation de produits de la mer dans le monde en 2030 », indique la Banque mondiale dans une étude prospective sur la pêche et l’aquaculture intitulée Fish to 2030.

À défaut d’être dans le top 10 des pays fournisseurs de produits de la mer de l’empire du Milieu, dont la Russie occupe la tête du classement en valeur dans les derniers palmarès connus, la France a su se faire une place dans le pays. Elle bénéficie de l’engouement de plus en plus marqué de la classe moyenne chinoise et des jeunes pour les produits importés, « qu’ils estiment de qualité et issus d’un environnement propre », souligne le gouvernement canadien dans une fiche sur ce marché chinois des produits de la mer.

Huîtres et crabes frais trustent les deux premières places des exportations françaises vers la Chine et révèlent le goût des habitants et des chefs pour les produits de la mer vivants. « Les Asiatiques les recherchent », raconte Odile Ephreme chez France Turbot Ichtus. L’entreprise du groupe Gloria Maris exporte des turbots vivants, par avion, notamment vers Singapour. Elle constate une progression du marché. « Le vivant séduit toujours plus de clients du grand export », poursuit-elle.
La société Emyg Environnement et Aquaculture, basée à Carnoux, à côté de Marseille, ne s’y est pas trompée. L’inventeur du conteneur Aquaviva qui sert, pour l’heure, à transporter des homards vivants dans l’eau de leur milieu naturel entre le Canada et l’Europe, va expérimenter au premier trimestre un nouveau service. Avec la compagnie maritime CMA CGM, son partenaire, elle s’apprête à tester « un conteneur dédié au transport des huîtres vivantes entre le Canada et la Chine », indique Alexandra Fagiano, directrice des opérations de l’entreprise.

À un coût « calé sur celui du fret aérien », précise Philippe Marchand, le transport maritime en conteneur Aquaviva permet « de maintenir la qualité organoleptique des produits et d’être proche de zéro en ce qui concerne les mortalités », assure le directeur de projet chez Emyg. Afin de répondre aux exigences des douanes et des vétérinaires des pays importateurs, la société travaille de concert avec eux pour chaque nouvelle destination. Pour la Chine, cela peut s’avérer utile.

La réglementation en matière d’importation depuis la France vient parfois à changer rapidement. Finie l’obligation de 2015, pour les entreprises de l’Hexagone, d’être agréées par les autorités chinoises pour y exporter des produits de la mer vivants. « Un agrément européen suffit », rappelle Élisabeth Descamps, chargée de mission exportation chez FranceAgriMer, qui a reçu en septembre une délégation chinoise. Seules les sociétés qui exportent des produits non-vivants doivent encore obtenir l’aval du pays. « Ce qui entretient la confusion, explique Élisabeth Descamps, c’est que dans la liste agréée par la Chine, il y a une mention mollusque bivalve. On a donc des importateurs chinois qui demandent de figurer sur cette liste pour les produits vivants. Quant aux services vétérinaires, il est difficile de savoir à quel niveau d’information ils sont sur la question. » Un groupe de travail vient, par ailleurs, d’être mis en place pour répondre aux demandes des Chinois concernant l’importation de tourteaux dans leur pays.

Loïc FABRÈGUES

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