Olmix : la santé par les algues

Le 05/10/2015 à 10:13 par La Rédaction

 

Olmix en bref

20 ans
d’expérience
en chimie verte

Réseau mondial :
21 implantations

66 millions
de chiffre d’affaires
en 2014
dont 80 % à l’export

400 personnes
en 2015

 

Mieux vaut prévenir que guérir. Cet adage bien connu colle parfaitement à la stratégie d’Olmix, qui a fait des algues son cheval de bataille dans l’approche intégrée de la santé humaine, animale et végétale. Remplacer les antibiotiques en élevage, les pesticides sur les végétaux ou les additifs dans l’industrie agroalimentaire devient réalité grâce aux algues. L’entreprise bretonne sise à Bréhan (Morbihan) dispose d’un service R&D, d’un pilote d’essai et d’une unité d’extraction d’actifs par hydrolyse enzymatique à partir d’algues vertes (Ulva spp.) et rouges (Soleria chordalis). Leurs propriétés structurantes et biologiques débouchent sur des solutions qui favorisent le bien-être intestinal ou qui stimulent les défenses immunitaires. En production porcine et avicole, les résultats sont probants et des travaux sont en cours sur le poisson et les crevettes.

Olmix collabore notamment avec l’université de Kasetsart en Thaïlande sur l’optimisation de l’efficacité des enzymes digestives avec un stimulant (MFeed+) associé à l’aliment tilapia. En crevetticulture, l’optimisation des défenses immunitaires avec un produit actif donnerait des résultats intéressants contre le syndrome de mortalité précoce (EMS).

En santé humaine, la filiale spécialisée d’Olmix, Amadéite, travaille sur les compléments alimentaires et sur des molécules pouvant agir sur les troubles nerveux ou le cancer. Elle propose aussi des alternatives aux additifs chimiques dans l’alimentation, comme des texturants naturels à la place d’épaississants de la série E400 ou des ingrédients pour réduire le taux de sel.

En parallèle à la recherche et la mise au point de produits, la filière d’approvisionnement en algues se met en place pas à pas avec les partenaires du projet Ulvans. Parmi eux, Agrival (1) intervient en amont avec deux collecteuses à chenilles pour limiter l’impact sur le sédiment. La machine travaille dans la couche d’eau où se développent les algues vertes, riches en polysaccharides. À Plouenan (Finistère), Agrival assure la première transformation : lavage, broyage, pressage, avant transfert vers l’usine d’Olmix. « Dans l’immédiat, il est plus facile de valoriser les algues que de les collecter, remarque Hervé Balusson, patron d’Olmix. La biomasse traitée cette année atteindra 2 000 à 3 000 tonnes. C’est moins que prévu car les pressions sont fortes sur le littoral mais cela va évoluer. En année de croisière, le programme table sur 15 000 à 20 000 tonnes collectées en Bretagne, en Vendée où le site ouvrira à l’été 2016 et en Normandie où nous sommes en discussion pour un autre site. L’algoculture permettra aussi de sélectionner d’autres espèces et d’autres souches prometteuses en biotechnologies. »

B.V.

(1) Filiale de la Sica de Saint-Pol

 

 

 

 

 

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