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En 2014, les captures de la flotte portugaise ont baissé de 17 %. Dans le même temps, la consommation du pays en produits de la mer est restée l’une des plus élevées au monde, avec 57,2 kg par an et par habitant. 60 % des Portugais indiquent consommer du poisson au moins deux fois par semaine. Une demande qui rend le pays très dépendant des importations. Deux tiers des poissons consommés arrivent de l’étranger. La morue reste le poisson préféré. Elle est de loin la première espèce importée, qu’elle soit salée, séchée, congelée, fumée ou en saumure. En 2012, le Portugal a dépensé sur la morue plus de 400 M€, selon le Canada, visiblement intéressé par le Portugal dont le quota de pêche a encore baissé de 3 % sur le cabillaud en 2015. Dans le top 5 des autres espèces les plus consommées figurent le maquereau, le chinchard, le poulpe et bien sûr… la sardine.Cette dernière pourrait cependant venir à manquer durant l’été. Le gouvernement portugais a, en effet, décidé de limiter à 9 000 tonnes les possibilités de captures de juin à octobre. Touché par la crise et le recul de son pouvoir d’achat, le consommateur portugais est devenu très attentif aux prix et aux promotions. Dans les grandes surfaces, où les Portugais ont l’habitude d’acheter leurs produits de la mer, compte tenu du nombre restreint de poissonneries dans le pays, les MDD s’imposent dans les rayons. Toutes catégories de produits confondus, elles représentent aujourd’hui, en valeur et en volume, 50 % du marché. Pour relancer la consommation, des campagnes de promotion ont été lancées au niveau national. Campagnes dans lesquelles les produits de la mer, et en priorité ceux de la pêche locale, ne sont pas oubliés. Après le maquereau, qui a vu ses ventes progresser de 40 % en 2014, c’est au tour du poulpe et du chinchard de bénéficier de la campagne de 2015. Loïc FABRÈGUES |
[Enjeux]
Confronté à une baisse de ses apports de pêche, le Portugal importe toujours plus de produits de la mer pour satisfaire son marché et les besoins de ses transformateurs. Le poisson congelé, séché ou salé – morue en tête –, constitue plus de la moitié des volumes de produits de la mer venus de l’étranger, même si les importations de poissons, mollusques et crustacés frais progressent. Huitième destination des produits de la mer français, le Portugal mérite qu’on lui accorde de l’intérêt.
[LE CONSEIL DE Laetitia Da Luz Cerqueira, de Business France Lisbonne]
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« La France possède une faible part de marché dans les importations portugaises (NDLR : 2,02 %). Elle pourrait améliorer sa présence notamment en apportant plus d’innovation dans les rayons surgelés. Ces produits entrent de plus en plus dans les habitudes de consommation des Portugais. Leur part de marché progresse. La tendance est aux produits transformés, tels les filets et les médaillons, sans arête. Le merlu est la première espèce vendue en surgelé. La grande distribution portugaise recherche régulièrement de nouveaux fournisseurs de produits de la mer surgelés. En frais,il y a toujours des choses à faire sur le poisson, les crustacés vivants ou cuits. Moins connu, le marché des conserves peut offrir des opportunités. Elles sont de plus en plus prisées par les consommateurs portugais et deviennent des produits gourmet dès lors que les recettes sont innovantes. La sardine reste le produit phare de la conserve portugaise, suivie du thon et du maquereau. ». |