Se lancer dans l’export en 2020

Le 03/01/2020 à 9:28 par La Rédaction

 

La France arrive seulement au 23e rang des pays exportateurs de produits de la mer dans le monde. L’Hexagone dispose de tous les atouts pour valoriser sa production hors de ses frontières. Focus sur les pays à fort potentiel pour ouvrir son commerce sur l’étranger en 2020.

Exportations françaises de produits de la mer : 1,5 milliard d’euros

 

Les exportations
en légère hausse

La valeur globale des exportations de produits de la mer a augmenté en 2018. Les échanges français se sont accentués avec l’Espagne,
l’Allemagne et la Suisse, tandis que l’Italie, la Belgique et le Royaume-Uni sont en perte de vitesse. Le recul du Royaume-Uni est constant depuis 2017. Les négociants français sont plus prudents avec la menace du Brexit. Aucun pays hors de l’Europe n’apparaît dans le top 10. La Chine se place en 11e position en valeur avec 23 millions d’euros d’export. En légère baisse aussi. Les difficultés réglementaires peuvent freiner les exportations vers l’Asie mais la Chine et Hong Kong restent des destinations importantes pour les huîtres et les moules françaises.

 

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Business France a réalisé un guide sur les opportunités d’exportations pour les industries agroalimentaires, dont les produits de la mer. La France représente 5 % des exportations agroalimentaires mondiales. C’est le sixième pays, toutes filières confondues, selon l’étude annuelle réalisée par Business France pour aider les entreprises françaises à se développer à l’international. D’un autre côté, les produits de la mer représentent 7,4 % des aliments exportés, ce qui en fait la deuxième filière mondiale, derrière la viande. Pourtant, la France est à la traîne sur ce secteur et les produits de la mer participent même au déficit commercial de la France : - 4,3 milliards d’euros en 2018.

Les exportations de thon et de saumon baissent en valeur, tandis que leurs importations augmentent. Les crevettes et les huîtres améliorent le résultat mais ne suffisent pas à compenser les dépenses. « L’heure est à la reconquête avec des produits à forte valeur ajoutée dans un contexte d’exigences et d’attentes croissantes des consommateurs par rapport à leur alimentation, déclare Christophe Lecourtier, directeur général de Business France. Cela fonctionne pour les huîtres, dont les exportations ont doublé depuis 2010. »

Sur la même tendance, d’autres produits de la mer ont leur place à l’export. Les exportations françaises de produits de la mer ont progressé de 14,9 % depuis 2013, malgré un léger ralentissement en 2018, + 0,9 % par rapport à 2017. La grande majorité des produits de la mer exportés par la France restent en Europe. L’Espagne, l’Italie et l’Allemagne composent le trio de tête des clients de l’Hexagone. Le pays ibérique est un grand consommateur de produits de la mer et absorbe à lui seul 17 % des exportations françaises. Selon Business France, c’est également le marché avec le plus gros potentiel de développement. La hausse du  tourisme dynamise le segment Horeca (hôtellerie-restauration-cafés) et offre de nouvelles opportunités pour l’export.

Deuxième client, l’Italie s’approvisionne principalement en mollusques et poissons frais dans l’Hexagone. L’origine France couvre 80 % des importations d’huîtres en Italie, notre premier marché sur l’espèce. Le podium se termine par l’Allemagne, dont les importations depuis la France ne cessent d’augmenter. Les Allemands sont particulièrement demandeurs de crevettes, lieu et truite et ce marché dispose d’un fort potentiel de croissance.
Les exportateurs peuvent aussi se tourner vers la Suisse, dont les importations de produits de la mer français ont connu une hausse très marquée : 39,3 % en cinq ans. Le marché se développe fortement et les produits français sont vus comme qualitatifs, authentiques et raffinés. Le saumon participe largement à cette hausse mais également le bar, les huîtres, le homard, la sole, le turbot ou encore la dorade.

En dehors de l’Europe, la France jouit aussi d’une bonne réputation et les opportunités à saisir sont nombreuses. En Ukraine par exemple, les exportations de produits de la mer ont augmenté de 16 % en volume et 20 % en valeur en 2018. Si la France exporte pour l’instant peu et reste principalement cantonnée aux huîtres, le pays est demandeur de maquereau et de merlu. Au Maroc, les importations halieutiques aussi sont dynamiques : + 58 % entre 2013 et 2018. La France est seulement le neuvième fournisseur de ce pays en pleine croissance alors que le gouvernement vient de mettre en place le plan Halieutis, qui entend faire augmenter la consommation de poisson par habitant.

Guillaume JORIS

 

 

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