TERROIRS D’AVENIR, LE LOCAL À PORTÉE DE MAIN

Le 04/10/2013 à 16:15 par La Rédaction

 

Installés rue du Nil, dans le second arrondissement de Paris, Alexandre Drouard et Samuel Nahon, fondateurs de Terroirs d’avenir ont su s’imposer comme fournisseurs de très belles tables parisiennes. Fort d’un chiffre d’affaires de 2,6 millions dont le tiers pour la poissonnerie, les deux partenaires ont décidé de faire un pas de plus en ouvrant en début d’année trois boutiques de détails : un primeur, une boucherie et une poissonnerie. Avec les mêmes maîtres mots : qualité, originalité, circuits courts et respect de l’environnement.

L’avènement de Terroirs d’avenir

Lorsqu’ils sortent de l’école de commerce en 2008, Alexandre Drouard et Samuel Nahon adhèrent à l’association Slow Food. « Nous avons créé un événement avec eux sur les moutons des Pyrénées, rappelle Samuel Nahon. En discutant avec les éleveurs, on s’est aperçus qu’ils auraient aimé vendre à Paris. Et nous, consommateurs, on aurait aimé y trouver leurs produits ! D’où l’idée de Terroirs d’Avenir ». Les deux jeunes entrepreneurs ne sont pas assez en fond pour ouvrir un commerce. Ils s’improvisent donc relais dans la ville. « Notre souhait était de représenter les artisans de petites structures qui connaissent leur métier sur des races ou des techniques anciennes, les variétés locales… Il s’agissait de valoriser cette minorité de producteurs mise de côtés par la grande distribution et l’agriculture industrielle depuis une vingtaine d’années ». En deux ans de terrain, ils découvrent et surtout, ils goûtent : endives de pleine terre, navet de Pardailhan, choux de Pontoise, poules coucous de Rennes, cochons de lait de Bigorre…

Un catalogue qui s’étoffe à la marée

Leur catalogue s’épaissit et ils se font connaître auprès de bistrots gastronomiques et autres bonnes tables. Une soixantaine de restaurants parisiens profitent aujourd’hui de leur circuit. « À la boucherie, nous achetons le bœuf entier et c’est à nous de le valoriser. Même esprit pour la marée, on travaille avec des chefs qui adaptent leur cuisine aux arrivages. Ceux-là ne vont pas proposer uniquement le bar et le turbot. Un chinchard, un maquereau, une sardine peuvent être magnifiés ». Dans la filière mer, Terroirs d’Avenir développe son réseau et la maison reste ouverte à toute nouvelle collaboration ! Elle affiche, pour l’instant, cinq principales sources. Auprès de la DIMA de Saint-Jean-de-Luz, elle achète du divers de saison, surtout du thon blanc, de la bonite et du merlu de ligne ; en particulier celui d’Anne-Marie Vergès, « l’une » des derniers merlutiers locaux. De l’île d’Yeu, le mareyeur Hennequin livre poissons plats, céphalopodes et bar de ligne. De Bretagne, cinq ligneurs de l’île Vierge expédient lieus jaunes, bars et maquereaux. Tandis que Julien Coz, de Plouguerneau, propose ses crustacés et de la petite pêche. Les moules viennent de plusieurs origines : belles tailles de Galice et bouchots de la baie du Mont Saint-Michel. L’unique produit d’élevage du catalogue est la truite banka de Jean-Baptiste Goicoechea. Éric Jacquier est, quant à lui, un spécialiste des produits du lac Léman, féra en tête.

Tous ces produits arrivent à Rungis entre minuit et 2 heures. L’entreprise les rapatrie ensuite sur la petite plateforme maison de Bercy. Les livraisons peuvent démarrer ensuite et tout le monde est servi avant 9 heures.

L’activité de détail est récente : « Nous avons eu beaucoup de presse et les particuliers nous ont beaucoup sollicités. Lorsque Gregory Marchand, un client qui tient le Frenchie, nous a parlé de cette petite rue du Nil, pas encore trop cher ». L’occasion fait le larron. Début 2013, Terroirs d’avenir s’y installe comme détaillant en ouvrant une poissonnerie, un primeur et une boucherie. L’aventure ne fait que commencer.

 

D. GUILLOT

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