La Coopérative étaploise installe des viviers au port de Boulogne

Le 05/03/2024 à 12:16 par La rédaction

C’est un projet de longue date qui a enfin vu le jour au port de Boulogne. La Coopérative maritime étaploise (CME), qui compte plus de 30 adhérents, a investi dans des viviers collectifs. Connu jusqu’à maintenant pour la pêche au hareng, au maquereau et plus récemment à l’encornet, le port de Boulogne-sur-Mer continue de se diversifier. Il serait faux de dire que la filière boulonnaise ne possédait pas de viviers, mais ce qui change avec le projet mené par la CME, c’est son aspect collectif. Depuis quelques années, la coopérative a mené une étude de faisabilité et d’établissement d’une filière crustacés et coquillages vivants avec le bureau d’études Haliocéan. En mai 2023, elle a mis en place la structure composée de 30 bacs d’une capacité de 200 kilogrammes de produits chacun. Créés pour répondre à la demande des adhérents et développer un nouveau marché de crustacés, les viviers sont installés dans la zone économique Capécure, dans les modules avoisinant la criée. En ce début décembre, la pêche est compliquée, mais on trouve des crabes et des homards dans les bacs, triés par bateaux et par espèces par souci de traçabilité. Certaines pièces sont impressionnantes.

« Depuis le début, nous avons surtout beaucoup d’araignées et de crabes. On est approvisionné par une dizaine de bateaux de notre coopérative mais les viviers restent ouverts à tout le monde », explique Guillaume Loth, directeur adjoint de la CME, responsable du projet. Cet investissement de 350 000 euros a été en grande partie financé par le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (Feamp). La gestion du système – dont le suivi des paramètres tels que la température d’eau ou le niveau d’oxygène – est à charge de la CME, qui a embauché une personne dédiée au projet. Le système fonctionne 24 h/24 en circuit fermé. L’eau, pompée au large et apportée par les bateaux, est filtrée en continu puis une partie est rejetée dans le réseau (moins de 100 litres par jour). Une deuxième ligne est située juste à côté au cas où « on voudrait faire des coquillages », précise Guillaume Loth. Qui sait, la pêche boulonnaise aura-t-elle un jour pour symbole un des crustacés ?

 

Darianna MYSZKA

 

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