Les 9e entretiens de Rungis se sont concentrés sur les défis posés par la révolution numérique dans le secteur des produits frais. Pour le président de la Semmaris, Stéphane Layani, Rungis a les atouts pour devenir une marketplace agroalimentaire. « À Rungis, les entreprises disposent du stock et de la logistique. Il reste à anticiper les changements et à le faire de façon durable et soutenable. » En effet, les véritables freins à l’essor du e-commerce des produits frais restent le coût d’expédition et les horaires de livraison non adaptés. Pour les pallier, les acteurs du e-commerce ont multiplié les tests. « Il n’y a pas de modèle unique dans le domaine », souligne Céline Laisney, analyste chez Futuribles. Mais comme le souligne la Fevad, la « marketplace est une solution adaptée aux PME. En s’alliant sur Internet, on peut toucher un large public. S’y lancer seul et sans notoriété, c’est comme s’installer dans une rue non passante. » Pour pousser les acteurs de Rungis à mutualiser leurs offres et leurs services, la Semmaris compte sur sa pépinière Rungis & co qui testera sur Paris jusqu’à 22 projets innovants en termes de logistique, d’agroalimentaire et de numérique en synergie avec le marché physique. Au menu : mutualisation des flux, consignes automatiques, autopartage de véhicules utilitaires et propres.
Retrouvez notre reportage : Big bang dans la distribution